L’ambroisie, un nouvel argument pour l’enherbement des rangs

Le 27 juin juin dernier le CGO s’est associé avec le BNIC pour participer à une formation de reconnaissance de l’ambroisie à feuille d’armoise, organisée par la FREDON (Fédération Régionale de lutte et de Défense contre les Organismes Nuisibles).

Les caractéristiques de la plante

L’ambroisie à feuille d’armoise est une plante invasive originaire l’Amérique du Nord qui se caractérise par ses feuilles découpées (ressemblant à celles de l’œillet d’Inde ou de l’armoise). Ses fleurs sont petites et en forme de grappes, avec une tige velue qui devient légèrement rougeâtre en fin de floraison.

C’est une plante annuelle qui commence sa croissance fin mars début avril, fleurit en septembre et forme ses graines fin septembre, début octobre. Suivant le climat estival, elle peut atteindre une taille avoisinant les 1m 50 en développant un comportement buissonnant et ligneux.

Présente en Charente et Charente-Maritime depuis plusieurs années, on la retrouve sur tous les types de sols présents dans la région, à condition que les sols soient laissés à nu. On la retrouve donc principalement sur les bords de route et les parcelles agricoles laissé nues, notamment sur les parcelles de vignes nouvellement plantées.

L’Ambroisie connaît une forte propagation par sa faculté à s’adapter à tout type de milieu par la multiplication de ses graines. Un tige peut produire jusqu’à 3 000 graines par cycle, qui sont ensuite disséminées par l’activité humaine, plus particulièrement par les machines agricoles qui interviennent sur les parcelles contaminées, ainsi que par la population touristique puisqu’on la retrouve jusque dans les îles de Charente-Maritime et les forêts du littoral.

Les problématiques liées à l’ambroisie

Le risque sanitaire

L’Ambroisie est une plante parmi les plus allergènes de France, avec un risque important de difficultés respiratoires et eczéma lors que sa période d’émission de pollen (août-septembre). Comme pour la majorité des allergies, les populations les plus exposées au pollen de l’Ambroisie connaissent plus de risque de développer des problèmes de santé. Ainsi, la population agricole et riveraine de parcelles cultivées sont les plus exposées aux risques sanitaires liées à l’ambroisie.

Au fil des années, les pouvoirs publics s’emparent de la problématique puisque les frais médicaux et frais d’hospitalisation liés à l’Ambroisie s’élèvent à environ 40 millions d’euros par an, et à 100 000 millions d’euros si on ajoute la perte de productivité liée notamment aux différents arrêts maladie.

Actuellement environ 2 % de la population française est touchée par des allergies causées par l’ambroisie, un chiffre qui s’élève à 20 % dans les régions les plus exposées (Auvergne-Rhône-Alpes).

Télécharger l'affiche - Attention Ambroisie

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Une menace pour l’agriculture

En plus des problèmes sanitaires importants, l’ambroisie, par son aspect invasif, est une menace pour l’agriculture. Elle entraîne notamment des pertes de rendement sur les grandes cultures, des charges supplémentaires de lutte herbicide, un risque de conflit de voisinage avec les riverains des parcelles qui contiennent de l’ambroisie, ainsi qu’un risque de rejet des récoltes qui présenteraient une part trop importante de ses graines.

Les moyens de lutte

L’importance de lutter contre l’ambroisie n’est plus à démontrer au vu de toutes les difficultés qu’elle peut engendrer.

Afin de mieux connaître sa répartition en France et inciter les pouvoirs publics à intervenir sur leurs territoires, une application de signalement à été développée : « signalement ambroisie », qui permet à tous les citoyens de signaler sa présence. Une fois le signalement effectué, les référents régionaux et/ou la FREDON vérifient l’identification de la plante puis mettent en place les moyens de lutte appropriés avec les communes et/ou propriétaires des parcelles touchées.

L’ambroisie ne connaissant aucun prédateur et n’étant pas une plante mellifère, la lutte la plus efficace est l’arrachage de la plante avant sa floraison et son égrainage. Une fois arrachée, elle meurt en quelques minutes posée au sol.

Une lutte mécanique peut également s’effectuer avec les outils de travail du sol, voir au broyeur à condition qu’une première coupe soit faite en laissant minimum 8 cm de hauteur à la plante (ce qui permettra qu’elle ne s’étale pas ensuite au sol) puis une deuxième coupe au ras du sol.

Pour une lutte préventive, l’enherbement complet des parcelles agricoles (inter rangs de vigne entre autres) reste le meilleure moyen de limiter la propagation de l’ambroisie puisqu’elle se développe uniquement sur les sols nus.

Ambroisie, Comment participer à la lutte ?

Contacts

Signalement : http://www.signalement-ambroisie.fr/

email : contact@signalement-ambroisie.fr

téléphone : 0 972 376 888

Êtes-vous concerné ?

 La réforme de la PAC 2023, qui par la mise en place des éco-régimes (anciennement le paiement vert), incitera fortement à l’enherbement complet des cultures pérennes (arboriculture et vigne). Les DDT(M) se laissent la possibilité d’appliquer des pénalités sur les paiements des aides PAC si un exploitant présente des parcelles fortement infestées par de l’ambroisie.

 

Pour mieux préparer votre exploitation aux évolutions de la PAC 2023,

le CGO vous propose des rendez-vous individuels afin

  • de vérifier ensemble la conformité de votre exploitation
  • de faire une simulation de vos futures aides PAC.

N’hésitez pas à contacter notre service agro-environnement en utilisant cette adresse: service agro-environnement.

Nous vous contacterons rapidement pour faire le point sur vos besoins.

 



L’ambroisie, un nouvel argument pour l’enherbement des rangs


modifié : 19/07/2023
Publié : 01/07/2022



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